Je devais avoir 9 ans lorsque j’ai découvert mon premier flacon d’huile essentielle, c’était durant les années 70. Chaque vendredi après-midi en rentrant du collège, ma mère me confiait une liste de courses, puis j’enfourchais mon vélo pour parcourir les 5 kilomètres qui nous séparaient de l’unique boutique connue dans notre ville, où nous achetions les substituts et compléments alimentaires pour notre régime végétarien. On y trouvait également un espace librairie que j’appréciais particulièrement, je prenais le temps de feuilleter les nouveautés et parfois m’offrais avec mon argent de poche un petit livre de poche aussi.
Dans un recoin, sur une étagère, il y avait une série de petits flacons, j’en pris un au hasard, l’ouvris et le portai à mon nez. Je n’avais jamais senti une odeur fleurie aussi puissante et ressenti un apaisement aussi immédiat. Je regardai l’étiquette, c’était de l’huile essentielle de géranium. Ce fut ma première expérience concrète d’initiation à l’aromathérapie, cela accrut mon intérêt pour les plantes médicinales, qui se développa des années plus tard en véritable passion.
J’entrepris des recherches méthodiques sur les plantes médicinales tropicales et subtropicales lors de mon premier voyage en Inde. Un voyage qui avait été organisé pour un stage de yoga et de Kalarippayatt, un art martial indien, que je pratiquais à Paris. Durant ce séjour je découvris l’immense richesse végétale du Kérala. Je pus visiter des forêts primaires qui me remplirent d’un bonheur inestimable. Je redécouvrais avec enthousiasme toute une variété de plantes médicinales que nous utilisions à la maison durant mon enfance. Je sus à ce moment-là que j’allais revenir très vite dans ce pays. Je pris alors la décision d’étudier l’Ayurveda et plus précisément la pharmacopée ayurvédique.
L’Inde, ses paysages, sa flore et ses plantes médicinales me renvoyaient à mon enfance et m’ouvraient à une nouvelle réalité pleine de surprises que je partagerai avec vous dans un tout prochain billet de blog.